Après avoir étudié le lien entre la consommation de glucides et divers troubles cérébraux, le neurologue propose un programme alimentaire de quatre semaines pour en limiter l'apport dans l'alimentation. Avec des conseils pratiques et des recettes.
Les 3 meilleurs commentaires !
Une mine d'or absolue... *****
" Lecture de cet ouvrage dans la lignée d'une série d'autres sur l'alimentation, et sur les sciences cognitives.
L'angle d'attaque de l'auteur (qui résulte en fait du travail d'une vie) est original : se concentrer sur les aliments spécifiquement bénéfiques/nuisibles au fonctionnement du cerveau, organe clé s'il en est.
Son exposé est implacable, étayé par une foultitude d'études effectuées aux 4 coins de la planète, et il nous met face à un choix difficile : réduire à portion congrue la part de glucides dans notre alimentation quotidienne. Je dis difficile car nous sommes bien sûr depuis notre plus jeune âge abreuvés de sucres sous diverses formes, et la dépendance que cela génère est plus insidieuse que la plupart d'entre nous ne l'admettons (à ce sujet, voir le passionnant documentaire 'Fed Up', qui décrit l'action des lobbies de l'industrie agro-alimentaire pour initier et entretenir cette dépendance).
L'objet, vous l'avez compris, n'est pas de perdre du poids, mais bien de préserver/restaurer une santé menacée voire sabordée par les effets délétères des glucides au quotidien sur notre bien être, nos humeurs et notre moral (j'ai appris beaucoup de choses sur ce sujet), la clarté de nos idées; et à plus long terme sur les affections neuro dégénératives dont on ne peut plus nier la connexion étroite avec nos modes de vie alimentaires.
J'ai bien aimé l'approche globale de l'auteur quant à la bonne santé du cerveau (alimentation certes, mais aussi sommeil et exercice physique) et suis sorti durablement marqué par cette lecture.
Attention : le changement dont il est question fait perdre du poids (une taille de pantalon pour ce qui me concerne), même si ce n'était pas le but recherché pour ce qui me concerne. Pas forcément une mauvaise chose mais il m'a fallu tâtonner pour trouver les bonnes quantités de nourriture me permettant de stabiliser mon métabolisme.
Les bienfaits immédiats sont innombrables, et la promesse sur le long terme fait rêver (je vous en parlerai le moment venu, mais la pléthore d'études référencées dans le livre ne laisse pas la place au doute...).
J'ai appris depuis que les habitudes préconisées par l'auteur (haro sur les sucres, lents ou rapides, au bénéfice des produits gras) sont la base du régime dit "cétogène", dont les vertus en matière de perte de poids semblent avérées.
Comme je l'ai déjà dit, ce n'était pas mon objectif, mais je peux témoigner de la réalité de l'impact.
A lire d'urgence.
PS : ne laissez pas les premières pages, façon bande annonce poussive à l'américaine, vous repousser. La suite mérite toute votre attention et vous serez sans aucun doute captivés par la clarté et la puissance du propos." kcandtc
une pépite! *****
" ce livre est une source incroyable d'informations!
Il ouvre les yeux sur pas mal de choses et surtout sans inciter notre comportement
Un autre regard sur l'alimentation et ses conséquences, un regard cohérent
Je vous conseille de le lire même si par la suite vous ne changez rien, au moins vous saurez ;) " celina DA MOTA
Pour explorer les tendances de la nutrition *****
"J e n'ai pas de formation médicale (comme beaucoup de commentateurs ici) et je n'ai mis 5 étoiles à ce livre que parce qu'il m'a permis de bien comprendre une des tendances des études en nutrition humaine. Je n'ai certainement pas décidé de prendre les discours de David Perlmutter pour parole d'Evangile (d'ailleurs, je suis peu doué pour la foi de manière générale...). Sans que ce soit dit sous cette forme, ce livre s'inscrit en gros dans la tendance "régime paléolithique". Je m'explique : pendant des centaines de milliers d'années, les hommes ont eu un régime alimentaire très différent de celui qu'ils ont adopté depuis le Néolithique et par conséquent ils sont génétiquement programmés pour se nourrir comme leurs ancêtres, ce qu'ils ne font pas, à leurs risques et périls. Or ces ancêtres ne connaissaient guère les céréales, pas le sucre sauf celui des fruits et le miel et pas du tout les produits laitiers (sauf ceux, d'ailleurs pas du tout transformés, que leur fournissait gratuitement leur mère, mais pas jusqu'à un âge très avancé). Le régime paléolithique, c'est adapter son alimentation pour qu'elle soit peu différente de celle des gens qui vivaient de chasse, de pêche, de nature et de traditions.
Je ne reprocherai pas vraiment au docteur Perlmutter ses ressassements. Le début du livre, surtout, abonde en affirmations répétées de chapitre en chapitre, d'abord de façon allusive, puis plus précise. Les deux derniers tiers sont plus denses, mais n'excluent pas les rappels d'idées connues. C'est que le livre contient des affirmations tellement éloignées des idées des gens peu informés qu'il fallait, en quelque sorte, les apprivoiser peu à peu. Une illustration de ce que ce livre peut avoir de choquant pour le lecteur est son sous titre français : "Pourquoi et comment limiter... sucres et glucides raffinés". Or, justement le livre ne fait pas de différence nette entre glucides et glucides raffinés. Mais l'idée aurait trop choqué, le livre ne se serait pas vendu, alors que le lecteur est habitué aux critiques des glucides raffinés, mais pas des glucides en général.
Trois idées pour résumer le livre :
- il y a beaucoup plus de gens intolérants au gluten qu'on le pense et l'intolérance au gluten ne se limite pas à la maladie cœliaque, qui n'est qu'un cas particulier; si on croit que le problème concerne peu de gens, c'est que ce n'est pas diagnostiqué ni recherché;
- une trop forte consommation de glucides est à l'origine du diabète, mais aussi de la migraine chronique, de la dépression, de la maladie d'Alzheimer et de la maladie de Parkinson (l'auteur est neurologue), etc.
- il faut remplacer les glucides par des lipides et graisses, animales ou végétales.
Mais il y a bien davantage, notamment des considérations sur le sommeil, l'exercice physique, etc, et puis, page après page, une multitude d'informations scientifiques, que l'auteur rend accessibles à toute personne de culture moyenne.
Le livre se termine par la liste immense des produits alimentaires à éviter et par des recettes de cuisine avec des produits permis.
Beaucoup de choses m'ont convaincu, c'est pourquoi je conseille le livre. Mais si je réduirai sans doute dans l'avenir ma consommation de pain et de glucides, je ne suivrai pas les préconisations jusqu'au bout. D'ailleurs, supprimer le pain et augmenter les graisses, est-ce très digeste ? Et je mets en garde ceux trop crédules qui se jettent sur la dernière théorie qui vient à leur connaissance. En revanche, je suis encouragé à continuer à pratiquer le jeûne périodique.
Les conseils donnés dans le livre peuvent être en contradiction avec une autre question, celle des aliments acidifiants ou alcalinisants (l'alimentation moderne abuse des premiers). Parfois il n'y a pas de contradiction, les céréales fournissent des glucides et sont en même temps acidifiantes, deux raisons de ne pas trop en consommer. Mais par exemple, les noix sont conseillées ici, alors qu'elles seraient acidifiantes, avec un PRAL (potential renal acid load) de 6,8. Il faut compléter avec d'autres ouvrages (mais pour les acidifiants et alcalinisants, ça se trouve facilement sur le Net, si on ne veut pas approfondir la question).
Un petit détail. Page 83 : "les descendants des populations d'Europe du Nord sont... particulièrement vulnérables [à la maladie cœliaque]". L'auteur écrit ça comme si c'était une caractéristique génétique, sans commentaires. Or, pour n'importe qui, cette constatation fait penser à une caractéristique bien connue des populations d'Europe du Nord : la longue habitude des produits laitiers et en conséquence la plus grande aptitude à les digérer, statistiquement parlant, ce qui implique en retour une plus forte consommation. Page 108, dans les symptômes liés à l'intolérance au gluten : "intolérance aux produits laitiers".
Et si c'était plutôt l'inverse ? Si la forte consommation de produits laitiers et/ou la capacité génétique à les digérer était la raison, au moins statistiquement, d'une intolérance particulièrement forte au gluten ?
Un gag p. 121 : parmi les huiles végétales (végétales) : le poisson.
Mais le livre, d'origine américaine, a été visiblement adapté pour le public français et il est difficile de savoir qui est responsable.
Forcément, on est amené à se demander quelles seraient les conséquences d'une généralisation de ce type d'alimentation. On rappelle que ce qu'a amené la révolution néolithique, c'est la consommation des céréales, manière plus économique en hectares de nourrir son homme. On rappelle aussi que le poisson se raréfie, sauf le poisson d'élevage, qui n'a pas les mêmes avantages nutritifs. Si l'alimentation conseillée par ce livre était généralisée, on ne saurait pas nourrir 8 milliards d'humains et encore moins les quelques 10 ou 11 milliards promis pour dans quelques dizaines d'années. Ce n'est pas le sujet de ce livre, mais on a le droit d'y penser. " Pèire Cotó